Benjamin, Chloé, Malou et Tommaso réalisent une thèse en contrat Cifre à la Métropole du Grand Lyon depuis 2019. La diversité de leurs parcours et de leurs sujets illustre les nombreuses facettes de la Cifre en sciences humaines dans une même collectivité.
Pour lire la première partie de l'article : [Partie 1] Doctorant(e)s à la Métropole du Grand Lyon, regards croisés sur la thèse Cifre.
Sensibiliser, communiquer, valoriser : un exercice à dimension variable
Au cours d’une thèse, de nombreux espaces de discussion et de réflexion s’ouvrent à l’aune des travaux et auprès des multiples acteurs autour desquels gravitent les doctorant(e)s.
Les séminaires doctoraux et les évènements des laboratoires sont un premier exemple de ces temps de dialogue avec la communauté scientifique. La collectivité, à la fois terrain et structure d’accueil, est aussi en demande : Benjamin organise deux à trois séminaires par an afin d’expliquer ses travaux aux agents, ou encore pour inviter des chercheurs.
Espaces virtuels et lieux d’accueil de la Métropole sont d’autres champs à investir pour les doctorant(e)s, ainsi le site web Millénaire 3, ou les Maison de la Métropole. C’est dans ces dernières que Malou a par exemple organisé six ateliers techniques avec les acteurs locaux. D’autres initiatives ont lieu avec le concours des partenaires des contrats Cifre ou de la collectivité, comme le programme POPSU auquel participe Chloé.
Ces rencontres, quelles que soient leur forme, offrent aux doctorants la possibilité d’avoir des retours sur leurs travaux et de les valoriser au fil de la thèse. Elles sont également le support de moments de sensibilisation, de découverte et d’échange pour leurs participants.
Doctorant(e)s et confiné(e)s, la thèse dans l’incertitude
La crise sanitaire a fortement impacté le secteur de la recherche et le travail des contrats Cifre. Tommaso souligne l’aspect problématique d’être à distance des bureaux et des interlocuteurs habituels, notamment lorsque le service d’accueil de la Métropole est un sujet d’enquête en soi. Difficile de maintenir un cap dans ses travaux, loin de l’univers local, des lieux de recherche et parfois même de ses données.
Si certains contacts réguliers ont pu se montrer plus disponibles ces dernières semaines, approcher de nouveaux enquêtés ou des acteurs à interviewer s’avère plus complexe. La distanciation sociale et l’accès restreint aux espaces publics vont fortement peser sur les interactions qui ont habituellement lieu lors des travaux d’enquête. La méthodologie et le calendrier de chaque doctorant(e) s’en trouvent largement bousculés alors que cet été devrait être une « période de terrain ». Une situation qui n'est pas sans interroger la durée de trois ans du dispositif pour réaliser une thèse en sciences humaines.
Photo droite : le siège de l'Université de Lyon, © Chloé MORHAIN. Illustration bas : croquis synthétique de sa recherche par Malou Allagnat, © Malou ALLAGNAT.