"Il faut s'outiller et ça passe par la mobilisation d'un savoir" explique Françoise Ramel pour qui "la recherche dans les territoires c'est resté ouvert sur sa propre capacité à produire du savoir. Localement."
"On doit être dans des solutions réfléchies, concertées, audacieuses, courageuses et ancrées au local. On n'a pas les moyens de faire du copier-coller. Nous avons les solutions et la plupart du temps elles sont moins coûteuses quand on les produit nous-mêmes. Il faut s'outiller et ça passe par la mobilisation d'un savoir."
"Quand vous avez un chercheur qui arrive dans un territoire avec une problématique de recherche il fait avancer les choses et nous permet à nous, acteurs et habitants, de formuler des désirs, des besoins, mais aussi des solutions, qu'on sous-estime souvent parce qu'on croit qu'on n'est pas capables. Mais en tant qu'habitant d'un territoire, j'ai la première expertise. En tant qu'usager d'un service public, j'ai la première expertise."
"Demain si les collectivités veulent réfléchir à la cohérence de leurs politiques publiques, si elles veulent réfléchir dans un contexte de restriction budgétaire à l'efficience des politiques publiques, faisons en sorte que la recherche se fasse chez nous, avec des jeunes qui ont envie de porter quelque chose dans les zones rurales. Il faut que les collectivités soient offensives, pour dire "on va vous accueillir et on va le faire bien"".